“J’ai un secret” : remise en question du monde adulte dans les albums illustrés
Résumé
“J’ai un secret.” “Une nuit, un bruit épouvantable m’a réveillé.” Ces énoncés sont le point de départ de deux oeuvres déjà classiques des auteurs-illustrateurs Isol (Secret de famille) et Anthony Browne (Dans la forêt profonde). Dans les deux cas, les protagonistes narrateurs se posent en observateurs et acteurs de situations familiales qui les déconcertent et produisent de la douleur. Une douleur qui pourrait être une expression de plus des processus que vivent les personnages de la littérature pour enfants, habituée à soumettre enfants et adolescents à des chemins de croissance, perte et découvertes. Dans ces devenirs cependant, il est habituel que les enfants protagonistes soient “accompagnés”, “protégés”, “orientés” ou “consolés” par des adultes de référence. La nouveauté, dans ces albums et d’autres que nous analyserons dans le présent travail, réside dans la position que prennent les personnages enfantins par rapport au monde adulte, qu’ils observent, analysent, critiquent et, bien souvent, jugent durement. L’objectif de cet article est d’analyser de quelles façons se présente la remise en question du monde adulte dans les albums illustrés de deux écrivains-illustrateurs reconnus, géographiquement et polysystématiquement, situés dans des lieux très différents et, à partir de cette analyse, réfléchir, depuis la logique du monde à l’envers proposée par Mijail Bajtin, sur la portée d’une thématique qui se positionne avec force dans les productions actuelles pour enfants et adolescents, évitant tout ton moralisateur ou nostalgie des livres qui communiquent une image d’adultes protecteurs et de familles stables, loin, comme nous le savons, de la réalité qu’affrontent aujourd’hui les lecteurs en formation.Téléchargements
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