Le doute chez Virgile

  • Aldo Setaioli

Abstract

Pour Virgile Rome est éternelle et a une mission à accomplir; il n’est pas pourtant le proclamateur triomphaliste de l’idéologie et de la propagande impériale. Dans sa poésie le doute constitue le contrepoint sousgisant la certitude qui s’exprime par l’adhésion à la mission providentielle d’Énée et de Rome. C’est la douleur, la défaite, qui humanise et rapproche du lecteur même les adversaires les plus acharnés du plan providentiel. L’Énéide est bien la recherche de la signification de la douleur universelle et de la présence du mal dans le monde. Virgile pose l’exigence d’une théodicée, d’une justice divine, qui paraît contredite par la réalité. La déchirure de l’âme du poète se reflète dans celle de son protagoniste: Enée accepte la mission, qui le force à regarder vers le futur, tandis que sa nature l’emmenerait plutôt à regarder vers le passé. Ses adversaires refusent le transcendant, mais ils luttent pour sauver leur monde. La tragédie est que tous ont raison, mais il n’y a pas de communication possible entre les deux parties. Tous sont pourtant foncièrement des frères, parce que tous sont sujets à la douleur liée à la condition humaine.

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Pubblicato
2005-07-04
Come citare
Setaioli A. (2005). Le doute chez Virgile. Cuadernos de Filología Clásica. Estudios Latinos, 25(1), 27-47. https://revistas.ucm.es/index.php/CFCL/article/view/CFCL0505120027A
Sezione
Artículos