Horace: l’âme et son destin
Abstract
Chez Horace on trouve seulement des notations éparses, d’où il n’est pas aisé de tirer une conception coherente de l’âme. On peut affirmer, toutefois, qu’il ne reconnaît pas l’autonomie de l’âme par rapport au corps. Horace est sceptique à l’égard des doctrines qui attribuent à l’âme la capacité de dépasser les limites du corps et encore davantage à l’égard de celles qui lui promettent l’immortalité, y compris la métempsychose. Le sens tragique de la mort domine une grande partie de la poésie horatienne. Seulement dans l’ode consolatoire à Virgile (c. 1, 24, 19-20) il propose l’acceptation virile de l’inévitable, tandis qu’ailleurs il cherche à l’exorciser par le vin et les plaisirs. Pour Horace l’au-delà est une disposition d’âme bien plus qu’un endroit défini. Les reférences poétiques et mythologiques à l’au-delà ne manquent pas chez lui, mais le tableau auquel il s’inspire le plus souvent est bien celui, tout à fait désolé, des poèmes homériques: il n’hésite même pas à contredire, par sa vision pessimiste, son ami Virgile. Même des chants plus beaux que ceux d’Orphée ne pourront pas rappeler les morts à la vie. Le seul remède est la résignation, qu’il propose à son ami poète.Downloads
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