Difficulté et nécessité de l’anthropologie du droit

  • Louis Assier-Andrieu Centre National de la Recherche Scientifique

Résumé

Et si le droit était une histoire romaine projetée par analogie et impérialisme jusqu’au sein des sociétés « primitives » étudiées par les anthropologues ? Le propos de cet article est de prendre en compte la propriété du droit d’être lui-même la science de ses raisonnements et de ses pratiques, ce qui introduit des biais récurrents dans les tentatives d’étude anthropologique du juridique car, pour le droit, le descriptif est inséparable du prescriptif. Une difficulté épistémologique majeure surgit avec l’aveu indigène, c’est-à-dire le phénomène par lequel des conceptions culturelles locales sont localement formulées dans les termes aliénants issus du corpus juridique. Au-delà d’une anthropologie juridique dépendante des montages juridiques, l’anthropologie du droit est nécessaire pour mettre à jour ces mêmes montages et les séries de fictions selon lesquelles ils opèrent. C’est certainement le moyen d’accéder au droit comme un ensemble de concepts, de logiques, d’institutions et de pratiques occidentales et occidentalisées, qui caractérisent cette normativité spécifique qui se présente comme une norme universelle.

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Comment citer
Assier-Andrieu L. (2015). Difficulté et nécessité de l’anthropologie du droit. Revista de Antropología Social, 24, 35-52. https://doi.org/10.5209/rev_RASO.2015.v24.50642