Perspectives écopoétiques chez Charles Joisten : du conte fantastique au jardin urbain

Mots-clés : Charles Joisten , conte fantastique , littérature française , folklore narratif , humanités environnementales , mythologie alpine

Résumé

Le patrimoine narratif des contes populaires et « récits de croyance » acquiert chez Charles Joisten une valeur écopoétique à partir de laquelle nous pouvons identifier toute une tradition orale en communion avec les imaginaires géographiques. Cet article propose une analyse interdisciplinaire de quatre jardins littéraires inspirés, selon les résultats obtenus, des recueils Êtres fantastiques des Alpes (2005) et Contes populaires du Dauphiné (1971). Ces jardins ont été conçus en fonction des conditions environnementales locales, permettant à la nature et à la culture de s’entremêler dans l’espace urbain. En explorant les interfaces entre folklore et fantastique, mythe et écologie, cette étude interroge le rôle traditionnel de la fée et de la vouivre. Représentés dans les dispositifs hydrauliques, végétaux et rocheux des jardins urbains, ces créatures constituent un support innovant pour interroger le concept de nature à partir du fantastique. L’analyse textuelle écopoétique de ces adaptations met en lumière la dynamique narrative et la pensée écologique de l’auteur.

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Bibliographies de l'auteur

María Flores-Fernández, Universidad de Granada

María Flores-Fernández est docteure en langue et littérature françaises de l’Université de Grenade. Elle a écrit plusieurs études spécialisées dans la théorie littéraire, l'écocritique et la lecture féminine du paysage, parmi lesquelles Le paysage thanatique et féminin chez Gustave Moreau. Étude mythocritique de Orphée sur la tombe d’Eurydice. Elle est secrétaire de l’association MITEMA (Mitos, Imaginarios, Temáticas Pluridisciplinares), membre d’Asteria (Association Internationale de Mythocritique) et de l’ESCL (European Society of Comparative Literature). En tant que membre de projets s’intéressant aux études de genre et aux paysages culturels dans un cadre francophone, ses recherches portent sur la mythocritique et les humanités environnementales dans la production littéraire et artistique du xixe siècle à la postmodernité.

Fabio Armand, Université Catholique de Lyon

Docteur en Sciences du langage (Université Grenoble-Alpes) et en Sciences psychologiques et anthropologiques (Università degli Studi di Torino), Fabio Armand est Maître de conférences de l'Université catholique de Lyon (CNU 20. Anthropologie et CNU 15. Langues et littératures orientales) rattaché à l’Institut Pierre Gardette et membre du Pôle « Culture(s), Langue, Imaginaires » au sein de l'UR CONFLUENCE : Sciences et Humanités (EA 1598) de Université Catholique de Lyon.
Il s’intéresse aux narrations expérientielles dans des environnements transalpins. Il a conduit ses recherches en domaine alpin et dans l’Himalaya népalais, auprès des hautes castes hindoues Bahun-Chhetri et de différents groupes ethniques de langue tibéto-birmane (Newar, Gurung orientaux). Il a contribué au développement d’une approche d’anthropologie neurocognitive transculturelle, inscrite dans le modèle BRAINCUBUS : l’objectif est d’intégrer la folkloristique de terrain et les neurosciences cognitives. En prenant en considération les relations entre les systèmes neurocognitifs des êtres humains producteurs d’imaginaires et les influences de l’environnement culturel, il s'interroge sur l’origine cérébrales des ontologies de l’imaginaires et sur les fondements neuraux des chamanismes.
Il s'intéresse également au domaine linguistique du francoprovençal (ethnolinguistique et dialectologie)

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Publiée
2024-06-12
Comment citer
Flores-Fernández M. y Armand F. (2024). Perspectives écopoétiques chez Charles Joisten : du conte fantastique au jardin urbain. Thélème. Revista Complutense de Estudios Franceses, 39(1), 53-63. https://doi.org/10.5209/thel.94516