L’idiot, l’animal et le poète. Du silence des bêtes aux silences des fous dans «Silence» de Didier Comès

  • Julie Lemaire Université Clermont-Auvergne
Mots-clés : idiotie, folie, animalité, Comès, Silence, humanité, bande dessinée

Résumé

Cet article s’intéresse à un cas que le discours médical a souvent placé à la lisière de l’humanité et de l’animalité : l’idiot. Décrit par les aliénistes, mais aussi par la littérature, comme un animal humain, il vient ainsi remettre en cause la frontière qui depuis Descartes sépare l’homme de la nature. À bien des égards, Silence, l’idiot de village qui sert de héros muet à la bande dessinée de Comès, nous inciterait plutôt à les réconcilier. Son double handicap semble agir comme un révélateur pour le lecteur, mettant en lueur l’humanité des bêtes mais aussi la bestialité des hommes. Au-delà, ses silences, relayés par une écriture qui donne le primat à l’image sur la parole et une esthétique que l’on pourra qualifier de panthéiste, semblent aussi nous inviter à contempler le monde en poète.

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Publiée
2022-06-03
Comment citer
Lemaire J. (2022). L’idiot, l’animal et le poète. Du silence des bêtes aux silences des fous dans «Silence» de Didier Comès. Thélème. Revista Complutense de Estudios Franceses, 37(1), 51-64. https://doi.org/10.5209/thel.78786