Sublime et terreur chez Pierre Michon : la sacralité à l'épreuve du doute

  • André Job Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand (CELIS), France

Résumé

Dans l’oeuvre entière de Michon, la gloire, enjeu crucial de l’écriture, dévoile son envers de terreur, en tant que ferment du sublime. Dans Les Onze, la puissance du signe se confronte à l’Histoire faite Terreur, en prétendant incarner le pouvoir révolutionnaire dans un tableau. Or l’alchimie du sublime devient ici suspecte : tableau et peintre sont fictifs. L’Esprit aurait-il déserté l’Histoire ? Michon aime à scruter le moment où la foi vacille. Convaincu que la gloire est impure, il revisite les temps forts de notre « sortie de la religion » (Marcel Gauchet) dont l’art est l’avatar : Moyen-Âge (Abbés), modernité postromantique (Rimbaud le fils), postmodernité enfin (La Grande Beune). Dans Les Onze, nous raversons la terreur de l’Histoire en évitant la perte du sens, parce qu’une forme de violence primitive rapporte finalement cette terreur à un processus plus archaïque.

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Biographie de l'auteur

André Job, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand (CELIS), France
Professeur honoraire de chaire supérieure

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Publiée
2014-07-03
Comment citer
Job A. (2014). Sublime et terreur chez Pierre Michon : la sacralité à l’épreuve du doute. Thélème. Revista Complutense de Estudios Franceses, 29(2), 363-374. https://doi.org/10.5209/rev_THEL.2014.v29.n2.44432
Rubrique
Articles