Y a-t-il un “problème des quartiers sensibles” ? Retour sur une catégorie d’action publique
Résumé
Les émeutes de novembre 2005 en France ont relancé les débats sur la situation des quartiers dits sensibles. Cet article apporte une contribution originale à ces débats. Plutôt que d’analyser ce qui s’est passé sur ces espaces, j’étudie la manière dont ce problème social a été construit, publicisé et comment il est devenu un objet de politique publique depuis la fin des années 1980. Je montre que la focalisation sur ces quartiers défavorisés n’est pas la simple ou la seule conséquence de problèmes tels que le chômage, la pauvreté ou la délinquance juvénile. Cette focalisation correspond à un recentrage de l’action publique sur des espaces particuliers plutôt que sur l’ensemble du territoire national et sur la question du lien social plutôt que sur la réalité économique. Cette approche constructiviste permet de comprendre comment des hommes et femmes politiques, des experts ainsi que des fonctionnaires ont associé la question des « quartiers sensibles » à certains problèmes (manque de communication et affaiblissement du lien social) tout en en ignorant d’autres (comme la discrimination raciale).
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