PLACE ET FONCTIONNEMENT DES IMAGES DANS LA RHÉTORIQUE VISUELLE DE LA RENAISSANCE

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Résumé

Cet article traite des contributions de Quentin Skinner à l'analyse des images dans la rhétorique politique de la Renaissance et explore une élucidation théorique de leur fonctionnement argumentatif en appliquant la théorie des actes d'image de Horst Bredekamp. Après avoir passé en revue les dimensions de la rhétorique de Skinner, l'article se concentre sur l'examen de la place des images dans les arguments rhétoriques. Pour cela, il aborde quelques images emblématiques de la Renaissance italienne et anglaise telles que la fresque de Sienne de Lorenzetti et le frontispice du « Léviathan » de Hobbes. Le travail établit qu'au moins trois figures rhétoriques de la Renaissance qui ont élaboré des images à des fins persuasives ont servi efficacement à construire des abstractions politiques, des fictions et à modifier le sens des concepts politiques. Visuellement, le fonctionnement de ces trois figures discursives trouve une explication dans la théorie des images que Bredekamp. L'article conclut que, bien que le lien entre les concepts rhétoriques et visuels des deux auteurs puisse être illustré par l'analyse d'une section du frontispice de "Léviathan", la faisabilité d'utiliser cet assemblage comme modèle théorique pour l'examen d'autres éléments de la Renaissance images, cela dépend, entre autres considérations, de la possibilité de les associer à des textes, des contextes et de la compréhension de la réception des arguments dans une discussion spécifique.