Du caractère sociable de l’intime : le plaisir esthétique chez Kant, entre solitude et communication

  • Raphaël Ehrsam Université Paris Sorbonne
Palabras clave: Plaisir, solitude, communication, Kant, histoire des idées

Resumen

Dans une large mesure, du XVIIe au XVIIIe siècle, on assiste à une métamorphose théorique des rapports entre plaisir, solitude et sociabilité. Tandis qu’au XVIIe siècle (et encore chez plusieurs auteurs du XVIIIe), le plaisir est décrit comme une expérience dont le lieu principal est la sociabilité, à l’inverse de la méditation sise de préférence dans la solitude, le XVIIIe siècle réinscrit le plaisir dans l’intimité solitaire du moi et majore l’idée d’une nécessaire communauté des sujets connaissant. La caractérisation kantienne de l’expérience esthétique, comme expérience d’un plaisir qui enveloppe immédiatement une prétention à l’universalité et à la communication, apparaît dès lors comme une façon de rompre la logique de ce chiasme.

Biografía del autor/a

Raphaël Ehrsam, Université Paris Sorbonne

Raphaël Ehrsam est Maître de conférences à l’Université Paris Sorbonne, et membre du Centre d’études de la philosophie classique allemande et de sa postérité (Centre Emmanuel Lévinas). Il est l’auteur de Le problème du langage chez Kant, Paris, Vrin, 2016

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Publicado
2016-11-10
Cómo citar
Ehrsam R. (2016). Du caractère sociable de l’intime : le plaisir esthétique chez Kant, entre solitude et communication. Con-Textos Kantianos. International Journal of Philosophy, 4, 239-251. https://doi.org/10.5281/zenodo.164006
Sección
Discusiones