« Écrire, [...] c’est se taire » : du silence durassien

  • Anna Ledwina Université d'Opole

Résumé

La pratique scripturale de Marguerite Duras, marquée par l’obsession de l’innommable, démontre comment l’auteure se servant du silence, lié à la condition féminine, justifie ses fantasmes, en s’opposant en même temps à la tradition dominante. Suivant la dialectique durassienne, le silence, se manifestant sous les aspects divers, se révèle être un besoin intime, une nécessité singulière pour exprimer des émotions ineffables. Cette notion met en relief l’évolution de l’écriture itinéraire de raréfaction véhiculant un thème universel du désir qui s’associe à la faillite du langage logique et rationnel. Le silence, chargé de signification, apparaît comme une manière inédite de communiquer l’absence, la perte, le vide, entendus au sens large du terme. Grâce au silence, hautement innovant, source de possibilités créatrices, la romancière semble atteindre l’indicible, essentiel afin de présenter sa vision du monde.

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Biographie de l'auteur

Anna Ledwina, Université d'Opole
Chaire de Culture et de Langue Françaises, 

maître de conférences

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Publiée
2017-10-18
Comment citer
Ledwina A. (2017). « Écrire, [...] c’est se taire » : du silence durassien. Thélème. Revista Complutense de Estudios Franceses, 32(2), 197-210. https://doi.org/10.5209/THEL.55397
Rubrique
Articles