Bioprospection d'espèces végétales dans les mines abandonnées et leur utilisation potentielle comme espèces de phytoremediation

Résumé

L’exploitation des métaux, comme de nombreuses autres activités économiques, génère des changements à la fois dans la géographie et dans la physiographie du paysage naturel. Les déchets issus de cette activité présentent notamment une teneur élevée en métaux lourds et en produits chimiques de synthèse, ce qui constitue un grave problème socio-environnemental. Un plan de fermeture minière prévoit des actions de traitement qui impliquent la récupération de l'environnement. Celle-ci peut être réalisée grâce à l'application de technologies de phytoremédiation. Dans le but de rechercher de nouvelles espèces de phytoremédiation non exotiques, une bioprospection et une évaluation bibliographique du potentiel curatif des espèces de plantes aromatiques présentes dans deux sites miniers abandonnés de la province de Mendoza, en Argentine, ont été réalisées. Dans les sols dans lesquels poussait la végétation, les caractéristiques physico-chimiques et texturales ainsi que la concentration totale en métaux lourds ont été analysées par spectrométrie d'émission atomique avec atomisation électrothermique. En conséquence, un total de 16 espèces végétales différentes a été recensées, principalement représentées par les familles des Asteraceae et des Poacée. Toutes présentaient, selon la littérature consultée, un potentiel curatif moyen à élevé. Les sols étaient caractérisés par leur sable, avec de faibles pourcentages de matière organique et, en général, une teneur totale en métaux inférieure aux limites maximales admissibles pour les sols à usage agricole, à l'exception du plomb, dont la concentration est supérieure à 50 mg/kg. En conclusion, les espèces végétales présentent un potentiel curatif ; toutefois, ce potentiel devrait être confirmé expérimentalement lors de futurs essais en laboratoire et sur le terrain.